Les murs mitoyens et l’isolation thermique : un défi pour les copropriétés
Date de publication : 21/05/2025
Les copropriétés, avec leurs murs mitoyens et leurs appartements imbriqués, sont souvent de véritables casse-têtes lorsqu’il s’agit de réaliser un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) ou un audit énergétique. Si vous avez déjà vécu dans un immeuble ancien, vous savez que la chaleur semble s’échapper plus vite que votre motivation pour isoler les murs. Mais pourquoi ces murs partagés posent-ils tant de problèmes en matière de performance énergétique ?
Murs mitoyens : qui est responsable de l’isolation ?
Dans une copropriété, les murs mitoyens séparent généralement deux logements ou des parties communes et des appartements. La particularité ? Ce sont des éléments « indivis », ce qui signifie que leur gestion et leur entretien sont souvent soumis à des règles collectives. Mais quand il s’agit d’isolation thermique, qui doit s’en occuper ? Prenons l’exemple d’une résidence à Paris. Lors de l’audit énergétique réalisé en 2025, les résultats sont sans appel : le mur mitoyen nord, séparant deux lots, est identifié comme une source de déperdition thermique majeure. Le syndic propose alors d’isoler ce mur par l’intérieur, mais une des copropriétaires s’y oppose, craignant une perte de surface habitable. Finalement, après de nombreux échanges en assemblée générale, il est décidé de passer par une isolation par l’extérieur, en mutualisant les coûts via le fonds de travaux. Cette anecdote montre bien que l’isolation des murs mitoyens en copropriété est souvent une affaire de consensus. Si certains propriétaires préfèrent améliorer leur propre confort, d’autres craignent des dépenses inutiles ou des modifications esthétiques. Pourtant, une bonne isolation de ces murs permettrait d’améliorer la performance énergétique globale de l’immeuble et de réduire les charges de chauffage.
Audit énergétique : anticiper les contraintes des murs mitoyens
Avec l’obligation d’audit énergétique pour les copropriétés classées E, F ou G depuis janvier 2025, les murs mitoyens ne peuvent plus être négligés. L’audit permet d’identifier les points faibles et propose des solutions concrètes pour améliorer l’isolation thermique. Mais les copropriétaires doivent parfois faire face à des désaccords sur la nature et le financement des travaux. L’audit prend en compte les spécificités des murs partagés, notamment leur composition (brique, pierre, béton) et leur isolation actuelle. Dans les bâtiments anciens, où ces murs sont souvent en pierre ou en brique pleine, les solutions d’isolation sont limitées. Les recommandations incluent généralement l’isolation par l’intérieur avec des matériaux performants, mais peu encombrants, ou par l’extérieur si les façades sont accessibles et non classées. Pour faciliter la mise en œuvre, certains syndics proposent des réunions d’information et des devis comparatifs. Cette approche permet aux copropriétaires de comprendre l’intérêt d’une isolation collective et de trouver un terrain d’entente pour le financement.
Isoler les murs mitoyens en copropriété, c’est un peu comme réussir un concert à plusieurs voix : il faut de la coordination, de la compréhension et un bon chef d’orchestre. Mais avec un audit énergétique bien mené et un dialogue entre copropriétaires, il est possible d’améliorer le confort thermique tout en réduisant les charges communes. Ne laissez pas la chaleur filer par ces murs partagés : une bonne isolation est l’affaire de tous !
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