Rénovation énergétique en copropriété : les banques à la traîne ?

Alors que la rénovation énergétique des logements est une priorité nationale, les copropriétés peinent à financer les travaux nécessaires. Malgré les aides publiques existantes, l’engagement des banques reste limité, freinant la transition énergétique du parc immobilier collectif.

Des aides comme MaPrimeRénov' Copropriété, l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) et la prime « Coup de pouce Rénovation performante » sont disponibles pour les copropriétés. Cependant, leur complexité administrative et le manque d’information freinent leur utilisation. De plus, certaines banques hésitent à proposer ces prêts collectifs en raison des risques perçus et des procédures lourdes.

Des freins bancaires persistants

Les prêts collectifs nécessitent l’accord de l’assemblée générale et l’adhésion individuelle des copropriétaires, ce qui complique leur mise en place. Les banques, quant à elles, sont réticentes à s’engager sans garanties solides, notamment en l’absence de caution publique. Cette frilosité bancaire ralentit considérablement les projets de rénovation énergétique en copropriété. Certaines banques commencent à proposer des solutions spécifiques, comme le « Copro Réno » du Crédit Agricole ou le « Prêt Copropriété Énergie » de la Banque Populaire. Ces initiatives, bien que prometteuses, restent encore marginales. Une généralisation de ces offres, accompagnée d’une simplification des démarches, pourrait accélérer la rénovation énergétique des copropriétés.

Vers une mobilisation collective

Pour surmonter ces obstacles, une collaboration renforcée entre les pouvoirs publics, les banques et les copropriétés est essentielle. La mise en place de garanties publiques, la simplification des procédures et une meilleure information des copropriétaires pourraient débloquer la situation. Des propositions innovantes pour une meilleure gestion des passoires thermiques sont attendues pour impulser une dynamique positive dans ce secteur.