Une accélération de la reprise du crédit immobilier en France
Date de publication : 23/09/2024
Le marché du crédit immobilier en France montre des signes clairs de redressement. En juillet 2024, les nouvelles demandes de crédits à l’habitat ont atteint 11,3 milliards d’euros, marquant un pic depuis mai 2023. Cette reprise est soutenue par une combinaison de facteurs : la baisse des taux d’intérêt, une diminution des prix des logements, et un regain d’activité commerciale dans le secteur bancaire.
Depuis le printemps, le crédit immobilier a connu une forte remontée, en grande partie, grâce à une détente des politiques monétaires. Selon les données publiées par la Banque de France le 6 septembre, les nouveaux crédits, toutes durées confondues et excluant les renégociations de prêts, ont enregistré une hausse significative de 64 % par rapport au point le plus bas de mars 2024, où ils avaient chuté à 6,9 milliards d’euros. Cette reprise marque une nette amélioration par rapport aux niveaux très élevés de mai 2022, où les crédits à l’habitat avaient dépassé les 22 milliards d’euros mensuels avant la montée rapide des taux d’intérêt.
Des facteurs de reprise
La récente baisse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) de 0,25 point en juin a eu un impact positif sur le marché, bien que ce ne soit pas le seul facteur de la reprise. Marie-Laure Barut-Etherington, directrice générale adjointe de la Banque de France, souligne que trois éléments principaux ont favorisé cette relance : la réduction des taux d’intérêt, la baisse des prix de l’immobilier, et un léger redressement du pouvoir d’achat en raison du ralentissement de l’inflation et de la hausse des salaires.
En juillet, le taux d’intérêt moyen des nouveaux prêts, hors frais et assurances, a chuté à 3,64 %, soit une baisse significative par rapport au pic de 4,17 % enregistré en janvier. Ce mouvement baissier semble se poursuivre, selon l’Observatoire Crédit Logement/CSA, qui a noté un taux moyen de 3,65 % en août et prévoit une nouvelle phase de diminution.
Cette tendance encourage les courtiers en crédit, qui ont souffert ces dernières années en raison de la baisse des volumes de transactions. Les grandes banques françaises montrent désormais un regain de dynamisme commercial, grâce à la reconstitution progressive de leurs marges. Cependant, un retour aux niveaux élevés des années 2015-2022 semble improbable à court terme. Les taux d’intérêt resteront au-dessus de leurs niveaux très bas de cette période, et l’incertitude politique en France continue d’affecter l’investissement locatif, un secteur sensible aux préoccupations fiscales. En conséquence, les primo-accédants représentent désormais la moitié des nouveaux crédits à l’habitat, contre plus de 40 % il y a trois ans.
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