Mesure d'empoussièrement

Les mesures d’empoussièrement sont des opérations qui interviennent à de multiples occasions dans le cadre de la prévention du risque amiante dans le secteur du bâtiment.

En effet, en cas de présence et lorsqu’il est dégradé, l’amiante est susceptible de se répandre dans l’air, sous la forme de fibres très fines, volatiles et imperceptibles à l’œil nu, causant, une fois inhalées, des dommages irréversibles sur la santé. Les mesures d’empoussièrement s’avèrent donc indispensables et permettent de quantifier l’éventuelle concentration de fibres d’amiante par litre d’air afin de s’assurer que le résultat obtenu ne dépasse pas les valeurs limites réglementaires soit : 5 fibres d’amiante par litre d’air pour les analyses statiques et 10 fibres d’amiante par litre d’air pour les analyses sur opérateur, ce dernier seuil étant la valeur limite d’exposition professionnelle sur une moyenne de 8 heures de travail (VLEP).

Pour réaliser des mesures d’empoussièrement, des prélèvements d’air doivent être effectués selon une stratégie de prélèvement préalablement définie qui dépend de chaque situation. Obtenu grâce à un préleveur d’air dédié à ce type d’expertise, qui intègre un dispositif de filtres spécifiques, chaque échantillon d’air est ensuite envoyé pour analyse par microscopie électronique à transmission analytique (META) dans un laboratoire accrédité par le COFRAC. Les mesures d’empoussièrement peuvent être exigées dans les trois mois qui suivent un état d’amiante avant-vente ou location si l’état de conservation des matériaux amiantés affiche un score intermédiaire de niveau 2. Elles peuvent aussi être mises en œuvre dans le cadre du suivi d’un Dossier Technique Amiante (DTA).

Les mesures d’empoussièrement sont également réalisées avant le début d’un chantier de désamiantage, soit au point zéro, après un repérage avant travaux ou avant démolition positif. Ensuite, lors des travaux de retrait d’amiante, les mesures d’empoussièrement se déroulent durant le chantier et se déclinent en mesures environnementales d’air amiante et/ou sur opérateur. Enfin, elles réapparaissent à la fin du même chantier, dans le cadre de la phase libératoire comme de seconde restitution, après chaque contrôle visuel amiante, une fois de plus pour veiller à la santé des personnes comme à la protection de l’environnement.