Le bâti ancien mal évalué par le nouveau DPE

Date de publication : 12/07/2023
Plusieurs associations nationales spécialisées dans le patrimoine et reconnues d’utilité publique ont lancé un cri d’alarme : le DPE n’est pas adapté aux bâtiments anciens et constitue à terme une menace pour eux.
 

Les logements anciens pénalisés

Nombre de logements anciens écopent d’une mauvaise classe de DPE depuis la réforme de juillet 2021. Selon les chiffres de l’observatoire du DPE régi par l’ADEME, 60% des bâtiments antérieurs à 1948 ont été classés E, F ou G sur les 850 000 logements ayant fait l’objet d’un DPE au premier trimestre 2023. D’après les experts, ces notes sont avant tout dues à une mauvaise prise en compte des spécificités thermiques et hygrométriques des constructions anciennes par la méthode 3CL.
 

Un DPE à abroger ou à adapter

Ce constat a poussé des associations nationales spécialisées dans le patrimoine à réclamer des évolutions du nouveau DPE afin de prendre en compte les spécificités de l’ancien. Avec un mauvais DPE, les logements anciens ne pourront en effet prochainement plus être mis en location sans travaux et subissent une décote à la vente.
Les associations craignent en particulier que des travaux de rénovation inadaptés aux spécificités des matériaux anciens constituent une menace pour certains bâtiments Sept associations réunies dans un « G7 du patrimoine » demandent ainsi dans un communiqué de presse un moratoire sur le DPE actuel dans l’attente de la mise en place d’un diagnostic spécifique pour l’ancien. D’autres associations, comme la Chambre des diagnostiqueurs de la Fnaim et Site & Cités Remarquables, l’association des Villes et Pays d’art et d’histoire et des Sites patrimoniaux, demandent quant à elles l’aménagement du DPE pour une meilleure prise en compte des caractéristiques des bâtiments anciens.
 

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